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PARCOURS

 

Sébastien Le Guen a longtemps cherché un cursus adapté. Du Lycée expérimental de Sèvres à l’Ecole nationale supérieure d’architecture, intégrée pour faire comme son père et aussitôt quittée _ il peignait dans les ateliers d’archi.

 

Son passage à l’Ecole des Beaux-Arts, à Cergy-Pontoise, n’a guère été plus long. Il s’est enfin trouvé à la Villa Arson (Nice), où il a côtoyé, en cinq années de formation, de nombreux artistes (Paul McCarthy, Felice Varini, Martin Kippenberger…).

Diplômé en 1996, il a depuis approfondi sa quête entre Paris et New York, s’abreuvant à leurs cultures urbaines.

 

Lettrisme et collage… Ses premiers travaux exposés, en 1991, l’inscrivent dans la lignée du mouvement lettriste d’Isidore Isou.

Il reproduit alors des carnets de bar, avec feuille jaunie, collages de publicités de marque (Picon…) et, en guise de commande, quelques mots tracés d’une écriture pressée : souvent un poème en forme de cadavre exquis, dans l’esprit Dada, improvisé sur le coin d’une table avec son complice Matthieu Mahé.

 

Le père de celui-ci, Gilles Mahé, fait partie des influences majeures de Sébastien Le Guen.

 

Bad Painting… C’est à New York, dans l‘atelier de Douglas Kolk, en 1992, que commence sa longue histoire d’amour avec les Etats-Unis.

Les artistes américains, dont l’approche est plus visuelle que conceptuelle, l’inspirent. La culture de la rue, aussi. Dans ses lettrismes et ses collages, s’invitent la bombe aérosole, le pochoir, la peinture fluorescente, l’encre et les affiches publicitaires grand format du métro : autant d’emprunts au Bad painting qu’incarna notamment Jean-Michel Basquiat.

 

Habitées par un esprit punk, ses toiles sont peuplées de personnages aux yeux en étoile qui se mettent littéralement la tête à l’envers.

 

 

(né en 1971)

Peintre

Les maux du monde… Un autoportrait vidéo le travestissant en dadaïste barbu, la peinture d’un homme qui creuse sa tombe, avec en toile de fonds des posologies médicamenteuses lourdes…

 

Réalisée sur le thème de la dépression, l’exposition “Le monde pansé” s’inspire de l’invasion irakienne. Elle lui vaut, en 2004, le Prix de la Villa Médicis hors les murs.

Le monde médical et hospitalier, la mort et l’addiction sont des thématiques récurrentes chez Sébastien Le Guen.

Une façon de rendre hommage à son grand-père croquemort, à son père architecte, qui finit ses jours à Sainte-Anne, mais aussi d’exorciser ses propres excès.

 

Pop Culture… Poursuivant à Paris son travail sur les affiches du métro, découpant les journaux, Sébastien Le Guen traque, à travers la publicité et l’univers de la mode, l’iconographie de la culture de masse.

 

Il s’inspire même un temps des comics américains. Spiderman, Bob l’éponge, Donald Duck, drapeau américain, mais aussi billets de banques, Ray Ban et codes barres, sont autant de symboles de la culture populaire qu’il détourne, entre trash culture et surréalisme.

En cela, il se rapproche de feu Martin Kippenberger, “le dernier punk de l’art contemporain”.

 

Paysages humains ou érotisme… En filigrane de ces accumulations colorées de motifs, de techniques et de matières (photos, pansements, paquets de cigarettes…), se dessine souvent un portrait.

A ces fragments de visages recomposés, ces silhouettes féminines déclinées dans toutes les positions, il offre une seconde vie. Entre figuration et abstraction, Sébastien Le Guen travaille sur le corps et interroge le désir.

Des combinaisons en latex des superhéros aux posters de filles dénudées dans les cabines des camionneurs, il appréhende l’érotisme, au coeur de son oeuvre, dans un contexte social.

 

A ces toiles denses et ces paysages multi-texturés, il oppose, depuis peu, une série de toiles sur fonds noir, qui lui permettent de tendre vers l’épure.

 

Dernières expositions

 

2014: “Urb Humanity Forms", Aristoi Gallery, Rochefort

2012 “Paysages humains”, Galerie Addict, Paris

"Super Héros shooting star", Galerie Incognito, Paris

2011: “Drip”, La Blanchisserie, Paris

"Sébastien Le Guen paintings”, Galerie Maw, Paris

« Bad Painting”, exposition collective, Galerie 208 ChichePortiche, Paris

2010 : “I love America”, exposition collective, Studio 55, Paris

2009 : « Fragments choisis », Galerie Nathalie Gaillard, Paris

“Constitution Diary Lost, Galerie, Paris

“L’artiste doit toujours avoir un œil fixé sur la réalité,  et l’autre fermé sur le monde intérieur.”

Max Ernst

BIOGRAPHIE DE SEBASTIEN LE GUEN

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